PosterP15  
RésuméIntroduction Notre CHU à l’instar de tout le secteur de la santé a été en première ligne pendant la crise sanitaire Covid19. En suivant les instructions ministérielles, tous les services ont réduit leurs activités. Au service de médecine du travail du CHU d’Annaba, la programmation a été annulée et l’activité a été réduite aux visites médicales spontanées et de reprise, et une consultation Covid19 a été instaurée. Nous rapportons deux constats de la période Covid19 : Le premier : quatre personnes sur six parmi le personnel paramédical et technique sont parties du service. Le deuxième : le chiffre global des consultants a considérablement augmenté par rapport à la période avant et après la Covid19. Le but de notre travail est de porter une réflexion autour des consultants du service Matériel et méthode Nous avons procédé à des entretiens avec le personnel et une analyse des rapports annuels des activités du service de médecine du travail de 2018 à 2022. Résultats L’entretien avec le personnel a révélé que le départ est justifié par des problèmes de santé, mais également par une peur irrationnelle et une fuite devant le danger. Concernant la consultation, l’effectif couvert par le service est de 3880 pour le personnel du CHU. En plus de cela, nous prenons en charge 3376 travailleurs des entreprises conventionnées avec le CHU (soit 7256). Le chiffre global des consultants était de : 8610 en 2019, 6460 en 2020, 15982 en 2021 et 9419 en 2022. Il est à noter que le chiffre de 2020 est biaisé. En effet, vu la charge de travail, l’enregistrement ne se faisait pas régulièrement et donc déperdition de l’information. Pendant les pics de la Covid19, on a constaté une augmentation du nombre de consultants jusqu’à 100 par jour. Ces salariés demandent un traitement mais surtout une mise à distance des sources de la coovid pour éviter le risque de contamination par le virus. Maintenant, malgré la programmation, il n’y a plus ou peu de consultants si ce n’est pour demander un aménagement de poste ou autre. Il y a enfin une espèce de reconnaissance par le manager et la direction du rôle du service dans la prise en charge du personnel puisqu’ils en ont fait un service Covid19, sollicité pour les campagnes de sensibilisation et d’information du risque. On se pose la question pourquoi le personnel consulte en médecine du travail à la recherche d’un médicament miracle, et n’adhère pas au modèle vaccinal, malgré l’exposition à un risque infectieux. Ensuite, il y a lieu d’analyser maintenant pourquoi il y a une banalisation au service du problème de la Covid19 c’est-à-dire que les postures des soignants et des malades ont changé (négligence du nettoyage des mains et du port de masque). ce qui est légèrement différent de la compréhension sociale de la maladie (par exemple création d’un langage spécifique vernaculaire comme le verbe se corronner). La conclusion de tout cela, est-ce que c’est purement opportuniste ? parce que la Covid19 a changé les rapports entre les hospitaliers et nous en tant que service prestataire s’occupant de la santé de ces hospitaliers. Et donc peu de temps après, plus ça se banalisera et plus on reviendra à la situation antérieure, c’est-à-dire que les personnels viendront juste pour demander des changements de poste ou des faveurs diverses. Ou bien ils vont mettre à contribution cette histoire de la Covid19 pour dire j’adhère au programme vaccinal mais globale à ce moment-là, et il nous faut des formations, des objectifs quantifiables et des interventions actives des différents acteurs de décisions.  
Mot-clé(s)Mots clés : Covid19, soignant, soigné, santé au travail, compréhension sociale de la maladie
AuteursSamia Chaib1,2 , Amine Gueroui1 , Said Gueroui1       
Affiliation1Faculté de Médecine, Laboratoire Santé Environnement, Université Badji Mokhtar- Annaba (Algérie), 2Service de Médecine du Travail-CHU Annaba (Algérie)

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