Un congrès – un thème – trois horizons

Ce congrès se place sous le signe de l’OUVERTURE, non seulement à celle du domaine de la Santé et Sécurité du Travail, mais aussi à celui des différents acteurs qui contribuent à façonner les conditions de travail, tels les managers, les chefs d’entreprise, les responsables RH et bien d’autres, trop souvent absents de tels congrès mais dont le rôle est essentiel.

  • Elargir l’horizon est nécessaire dans un monde du travail en constante évolution où la technologie se développe de manière exponentielle (robots, digitalisation, intelligence artificielle, big data, etc.). Les modes de travail ont également fortement évolué avec l’introduction de méthodes de gestion (Kaizen, 5S, dictature de la norme, etc.) qui touchent aux valeurs mêmes du travail. Sous la contrainte des événements et avec le profit à court terme en ligne de mire, les modèles d’organisation du travail changent rapidement (télétravail, slashing, ubérisation, …). Face à la complexité accrue du monde du travail, la valeur et le sens que l’on porte au travail évoluent aussi. Ceci est notamment illustré par l’augmentation du nombre de travailleurs quittant un emploi bien rémunéré en entreprise pour construire une vie professionnelle correspondant davantage à leurs aspirations.
  • Elargir l’horizon est essentiel alors que le fossé se creuse également entre les travailleurs les plus âgés, porteurs de savoir-faire et les nouvelles générations, bien souvent actrices captives des évolutions imposées. Dans le même temps, cette dernière n’adhère plus aux systèmes hiérarchiques pyramidaux, aux contrôles et à l’évaluation continue des performances économiques et réclament davantage d’autonomie, de soutien, de confiance et de respect pour que leur travail ait du sens. Ainsi, la mixité des générations représente aussi un sérieux défi à relever.
  • Elargir l’horizon est indispensable, car la notion de travail est encore trop souvent limitée au travail rémunéré alors qu’elle concerne d’autres activités, tels le travail domestique, le bénévolat, les soins assurés par des proches-aidants et bien d’autres qui doivent être prises en compte. La notion d’environnement professionnel ne doit donc pas s’arrêter aux portes des entreprises et doit faire partie de la « Responsabilité Sociétale des Entreprises ».