PosterP21
RésuméNotre service hospitalo-universitaire a d’emblée été mis en tension entre deux perceptions au minimum, du rapport entre l’opérateur et les autres composantes de la situation de travail, le modèle défini par la loi est celui de la médecine du travail, hérité et reconducteur de l’essentiel du modèle français : ce modèle est un révélateur de dysfonctionnement qui s’expriment volontiers en termes d’accidents de travail, maladies professionnelles ou non. Il est prescripteur d’analyses biologiques et environnementales à la recherche du signe du dépassement de la norme qui justifieront l’intervention médicalisée à souhait du médecin. À ce titre, c’est un moyen parmi d’autres pour intervenir dans le champ socio-professionnel, sur injonction de la loi ou sur sollicitation de l’opérateur qui revêt en conscience, mais avec des doutes plus ou moins affirmés, l’habit du malade. Le modèle de la médecine du travail est consommateur de gros moyens et il est demandeur de beaucoup d’analyses médicales et environnementales qui ne se font pas forcément vu les autres besoins au niveau des autres domaines médicaux et services. Le deuxième modèle celui de la santé au travail élargit cette vision et se base sur la surveillance de l’exposition de l’opérateur à des risques : elle est alors un objectif à atteindre en jouant sur le Risk Assessment et le Risk Management, laissant leur place à toutes les sciences qui contribuent à l’atteinte de l’objectif tracé au début surtout si les travailleurs eux-mêmes participent en acteurs, et non en malades passifs, à la définition des objectifs en question. Le Risk Assessment : le décideur perçoit souvent les dysfonctionnements décelés comme révélateurs de l’insuffisance de son intervention en tant que manager. Le Risk Management : les décisions sont dictées par les pressions du partenaire syndical et se vivent comme une dépense importune dans le bilan du manager. La Covid19 a fait heureusement évoluer les postures des uns et des autres sur ce plan. Le modèle de la santé au travail nécessite la réunion d’une équipe pluridisciplinaire notamment le préposé à la sécurité pour veiller à l’application des normes sécuritaires et de prévention. Le préposé à l’hygiène industrielle pour identifier les risques, les mesurer et les comparer à des normes. Et donc le médecin du travail qui intervient sur les insuffisances de ces deux programmes de sécurité et d’hygiène industrielle. Toute la question qui se pose en Algérie est la légitimité de cette vision, si elle n’est pas soutenue explicitement par le décideur et la loi. Si l’on opte comme le reste du monde pour le modèle santé au travail ; notant en ce qui nous concerne en tant que prestataire aucune intervention des hygiénistes ; ni des préposés à la sécurité, n’est notée sauf dans de rares cas conflictuels. De ce fait, les formations en santé, sécurité au travail et environnement sont souhaitables pour l’ensemble des acteurs pour : – définir le champ d’étude – définir l’objet de l’étude – d’apprécier la méthodologie d’intervention sur le terrain – définir les agendas des interventions – donner un sens HSE aux résultats obtenus – planifier les futures interventions  
Mot-clé(s)Mots clé : Opérateur, situation de travail, médecine du travail, santé au travail
AuteursSamia Chaib1,2 , Said Gueroui1 , Amina Gueroui1       
Affiliation1Faculté de Médecine, Laboratoire Santé Environnement, Université Badji Mokhtar- Annaba (Algérie), 2Service de Médecine du Travail-CHU Annaba (Algérie)

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